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Calcin
Nom lorrain du groisil.

« Campagne » de verre
La campagne de verre est la durée pendant laquelle fonctionne une verrerie de façon continue. Exemple : dans les montagnes enneigées du Massif Central, les campagnes commençaient aux printemps, après la fonte des neiges, et s’arrêtaient aux premières chutes de neige, au seuil de l’hiver.

Cane (ou canon)
C’est un bâton de verre cylindrique, ouvert aux deux extrémités, le plus souvent coloré, qui est livré aux verriers :-1 pour le travail à la lampe d’émailleur-2 pour l’inclusion dans des verres transparents (tiges ou jambes de verres, coupes ou vases, verres filigranés ou reticelles).-3 pour fabriquer des millefiori. Dans cette technique, on juxtapose quantité de fragments de canes multicolores.

Canne à souffler (dite aussi felle)
« La cane est un tube en fer creux, d’environ 1 centimètre de diamètre intérieur, et de deux à l’extérieur, long, selon la nature du travail, de 120 à 180 centimètres. Les cannes pour passer les pièces ont, vers l’embouchure, un manche en bois tourné qui permet de les empoigner sans se brûler, et à l’autre extrémité, un mors renflé. Les cannes pour petites pièces n’ont pas de manche. » (J.Ch.GATEAU)
La tradition veut que la canne à souffler n’existe que depuis le début de l’ère chrétienne, mais des souffleurs de verre figurent sur des fresques égyptiennes plus anciennes.

Carcaise (ou carcaisse)
Four accessoire pour cuire les pots, sécher le bois, recuire vitres et glaces, ou chauffer les frittes. Ce four est séparé du four principal.

La calcaise était au XVIIIème siècle un four à cuire les pots. Donc le calcassier ou caccassier était ( sans doute) l'ouvrier chargé de cuire les pots dans ce four. Voir l'illustration en pièce jointe. Il se servait d'une casse, sorte de grande cuillère en bois pour déplacer et soulever les pots dans le four (avec le manche) et le côté cuiller servait également à transvaser le verre fondu d'un pot à l'autre;

Cet ancien mot de carcaise ne figure plus dans les dictionnaires modernes, mais il figure encore dans le Larouuse Universel en 2 volumes de 1922 avec la définition suivante: Carcaise, carkhèse ou carquaise (ancienne forme de carquois). Four de verrier, à recuire les creusets ou les glaces (M.Masson). Je pense à CARCAISIER (écrit ici avec 2 S), ouvrier chargé de l'entretien et de la surveillance de la carcaise (four de recuisson);
Pour la carcaise : http://dico.reverso.net/dictionnaire-francais-littre/dic/definition/carcaise/10529 ;complément d'information : j'ai rencontré ce terme de CARCAISE à plusieurs reprises, concernant la verrerie de La Ballue par exemple (l'entrée d'alimentation en combustibles de la carcaise est le seul vestige visible, tout à l'extrémité de l'ancienne halle), mais aussi dans le Gard.(C.Guyomar); J'ai une version complètement différente pour "carguèse",  fort proche, comme on disait en Provence au 18 et 19ème siècle..Ce sont des sortes de balcons, parfois en sous-sols, à côté de la halle où sont entreposés les bûches de bois. Le bois y séchait avant d'être enfournées.Parfois elle prenait feu et il fallait tirer les buches avec de grands crochets de fer pour démonter les tas et arrêter l'incendie.Le mot découlerait de carquois vu ces explications. (B.Painchart)
 
Carcaria
Four de petite dimension pour 5 ou 6 creusets (voir four).

Cassots
Nom donné en Argonne aux débris de verre cassés que l’on récupérait pour les pulvériser, les transformants ainsi en grésil, groisil ou graisin.

Cendre
De hêtre, de sapin, de fougère, etc. (voir fondants)

Cendrier
n retrouve ce terme dans un certain nombre d’études sur les verriers. Il s’agit en fait de marchands de cendre de bois (potasse).
Au début du XVII siècle, un nombre de verriers lorrains adjoignaient ce revenu lucratif à celui de leur métier, ce qui n’était pas officiellement autorisé semble-t-il (G. Rose-Villequey).

Chambrey
Nom donné à plusieurs reprises en Lorraine au XVIe siècle à un ouvrier de verrerie dont le rôle n’est pas précisé dans les textes.

Chapot (verre)
Ce terme est fréquemment rencontré dans les ouvrages traitant de la verrerie en Lorraine. G. Rose-Villequey suppose qu’il peut s’agir d’un procédé de fabrication ou d’un défaut fréquent – de cappa, courbe. Ce mot pourrait peut-être être rapproché de celui-ci : chapoter le bois est un terme de menuiserie qui signifie dégrossir le bois. Le verre chapot serait-il un objet de verre non terminé, simplement…dégrossi ?

Ciseau
Outil de verrier servant à rogner le verre.

Ciselé
Terme ancien pour désigner le verre gravé.

Compositeur de verre:
ouvrier verrier qui est celui qui dose les proportions des différents matériaux entrant dans la composition du verre.

Composition
Quelques indications succinctes émanant de l’ouvrage de Cochin sur la manufacture de Saint-Gobain (citées par Sauzay en 1884) :
- Silice + Potasse ou soude + Chaux = verre à vitres et à glace
- Silice + Potasse ou soude + Chaux + Oxyde de fer = verre à bouteilles
- Silice + Potasse ou soude + Chaux + Oxyde de plomb = Cristal
- Silice + Potasse ou soude + Chaux + Oxyde d’étain = Email

Cordeline
Petit outil en forme de tringle qui sert à puiser un peu de verre pour fabriquer un cordon de verre, autour du col des vases et des bouteilles (cité par J. Barrelet et F. Janin).

Coureur de losanges
Marchand ambulant de verres en losanges pour vitrages.

Cousté ou coustut (verre)
Désignait un objet de verre à décor de côtes au XVIe siècle.

Craquelures
Se produisent lors de la recuisson. Initialement ce sont des défauts, mais on les a exploités en une technique qui permet d’en faire un décor.

Crémaillère ou crochets
Plaque de fer armée de crochets, fixée verticalement à l’ouvreau, et qui permet de poser la canne pour réchauffer la paraison.

Creuset
Les creusets –en terre réfractaire– sont fabriqués soit à la main, soit au moule. Ils sont ronds, ovales ou rectangulaires ; leurs dimensions et formes sont variables.
L’Encyclopédie souligne le fait que la terre la plus recherchée est de teinte gris clair. En effet, le verre aurait tendance à « digérer » quelque peu la matière de son contenant, ce qui peut avoir pour effet de colorer désagréablement le métal.
Ils restent 4 à 8 mois dans une pièce chauffée de 30 à 40 degrés, puis ils supportent pendant plusieurs semaines sans se fendre ni se vitrifier une chaleur supérieure à 1500 degrés. Ils sont ensuite livrés à l’usage, mais leur durée n’excède jamais 3 mois.
A titre indicatif, pour le cristal à la houille, les creusets ont souvent une forme de cornue à col très étroit.
On distingue différentes parties du creuset :
- Le cul (fond)
- La flèche (du fond au bord)
- La gueule (ouverture)
- Le jable (jonction du cul et de la flèche).
Capacité des pots ou creusets (utilisé en une journée) :
- Au IIIe siècle, 10 livres
- Au XVIe siècle, 30 livres environ pour verre fin
- Au XVIIe siècle, 140 livres pour bouteilles
- Au XIXe siècle, 170 livres pour bouteilles
- Au XXe siècle, plusieurs dizaine de m3 pour les fours à bassin.

Crisseling
Maladie spécifique du verre qui se manifeste par un suintement et des écaillures dues à la dissolution de certains silicates par l’humidité atmosphérique. J. Ch. GATEAU dit que cette maladie affecte particulièrement les verres chinois ou anglais du XVIIe siècle.

Cuchère
Support en brique en forme de « V » où l’on couche la bouteille pour la pontiller.

Cueiller
Prélever la matière vitreuse dans le creuset, au travers de l’ouvreau, à l’aide d’un instrument (généralement la canne ou le pontil). On dit aussi « prendre un coup de verre ».

Cuillère
Outil de verrier destiné d’une part à transvaser le verre d’un creuset dans l’autre ; d’autre part à écrémer le verre en fusion.

 

Dictionnaire Français / anglais